Talons & Aiguilles

J'ai une bonne semaine de retard pour la note de blog, et je suis encore débordée ces prochains jours.

Du coup, je vous sers du réchauffé, mais vous ne m'en tiendrez pas rigueur, hein ? ♥
De toute façon c'est mon blog, je fais ce que je veux, na !

Cette note date d'il y a un an. Je vous l'adapte à peine pour pas que vous soyez tout à fait perdus, puisqu'elle vient de mon autre site.
Les démangeaison du Do It Yourself commençaient à me piquer les doigts au point que j'en parlais sur mon blog dédié plus particulièrement à l'écriture. 
Un jour il fut temps de séparer mes deux passions. Talons & Aiguilles est né à ce moment là.

Bref ! Revenons à nos aiguilles.
Aujourd'hui, couture ! 

Elle est belle la housse de coussin, n'est ce pas?
Bah c'est Mouah qui l'ai faite !
Si si *fière*
C'est l'un de mes premiers ouvrages finis.

Si les instits de mes filles se sont surpassés l'an passé - wow un coeur en mosaïque et une superbe peinture en japonais sur miroir ! ♥ - moi aussi j'avais bricolé pour la fête des mères !

J'ai fabriqué avec mes petites mains (et ma singer chérie) une housse de coussin en patchwork.
Toutes les excuses sont bonnes pour relever un nouveau défi ! hahaha !

Bon, le patchwork, c'est hardcore.
Quand on est pas équipé comme il faut, la découpe des carrés prends deux fois plus de temps que la couture elle même. Et quand, en plus, on a pas du tout un esprit logique (genre moi par exemple), l'assemblage, pourtant simple en apparence, est un véritable casse tête.
Pour y parvenir, j'ai suivi pas à pas la méthode d'un magazine. Très instructif !
Notez au passage la prolifération des papiers du genre chez le buraliste. Ce qui confirme mon propos : "Les Loisirs créatifs, c'est tendance !" 

A la base, le patchwork servait à recycler des chutes ou des vieux bouts de tissus.
Aujourd'hui, c'est un marché à part. Rentable pour les boutiques spécialisées, moins pour la couturière. Genre 10€ le mètre de cotonnade à patchwork. Ouch !
La fameuse Crise passant par là, l'utilisation originelle de cet art décoratif va revenir au gout du jour.

Enfin, vu le prix des dits mag et patrons, c'est moins sur. Nous en reparlerons juste après.

Parcequ'il y a peut être en vous un amateur ou une amatrice du patchwork en sommeil, je vais partager avec vous la technique du Coussin Double Carrés.
*TADAM !*
- a mes risques et périls, car les pirates de tous poils (et même sans, vu que les piratesses s'épilent) sont surveillés. 
Ouh que je suis vilaine !! ♥ -

Ce patron est un extrait du 1er numéro (traduit en français) de "Patchwork Facile" (en 2012), de chez Hachette-achete..haha...-.  

Cliquez ici pour le patron du coussin en .zip

Achetez le numéro du magazine et les suivants... ou pas.
Le fascicule est plutôt bien fait. Encore que la traduction soit parfois franchement médiocre et l'emballage approximatif. Je ne vous parle même pas des "cadeaux" bonus dont les motifs sont à pleurer de nullité.
Mais ! Rendons à César ce qui lui appartient, et rien que pour ces 3 pages là et le présent que j'ai pu faire à ma Maman grâce à cela, ça valait le coup. 
Accessoirement, le premier numéro, comme souvent dans les séries de mags en librairie, était au prix attractif de 90 centimes d'euros. Alors je ne crache pas (trop) dans la soupe. Haha !

Cela étant dit, j'ai dégoté sur la toile, chez le Média Social Citoyen, un article assez fun sur le sujet, qui lui ne se prive pas de le faire. Et a raison.
http://www.come4news.com/patchwork-une-revue-pour-se-ruiner-soi-meme-90281 

Au cas où la page disparaîtrait mystérieusement, je vous cite ce qui nous intéresse :

Avez-vous remarqué ? Pas un mois sans qu'un magazine, une revue, ne sorte un premier numéro à bas prix assorti d'un « cadeau ». Lequel n'est pas tout à fait vendu prix coûtant mais l'achat paraît avantageux. Tout se gâte si on devient un acquéreur régulier, surtout si la revue est pérenne. Exemple avec le nouveau titre en anglais du groupe Hachette, The Art of Quilting, qui propose de réaliser un dessus de lit patchwork pour, au final, près de… 400 euros.

(...)

À présent, au grand dam des kiosquiers (c'est franchement encombrant), une flopée de revues et magazines, à l'avenir parfois très incertain, sort avec un prix de lancement très attractif assorti d'un « cadeau ». Chez Hachette, en France, là, c'était un magazine vendu avec une figurine des personnages d'Astérix. On tente les collectionneurs. Avec n'importe quoi. Petites voitures ou autres. Je crois même me souvenir d'un magazine consacré aux tire-bouchons. Le bonus était un vieux modèle reproduit dans une matière d'exposition, et non d'utilisation : mon copain n'a pu s'en servir plus d'un mois, il s'est rompu. Mais trêve d'entrée en matière, parlons dessus de lit ou de chaises, de patchwork.

Dans un article pas trop publirédactionnel, le Daily Mail se penche sur le nouveau The Art of Quiliting. Qui sera vendu pendant 90 semaines par une filiale du groupe Hachette-Lagardère. Eh oui, cela marche fort. Vous avez des revues pour faire du scrapbooking, de la déco « rétro », et toutes sortes de choses par vous-mêmes. Les produits franco-français existent (voyez QuiltMania), très souvent pillés, comme les publications étrangères, par les Internautes qui en reproduisent des patrons, des modes d'emploi, et les fameux conseils. Pour les produits Hachette, oubliez. À moins de les adapter assez fort, ils seront systématiquement détectés sur la Toile par une société spécialisée.

Deux ans, 400 euros
En fait, au cours du jour, il vous en coûterait 392 euros (plus le change et le port) si un ou une amie vous expédiait gratuitement du Royaume-Uni le magazine au prix coûtant. On vous aguiche avec un premier numéro assorti d'une bobine de fil blanc et de quelques bouts de tissus imprimés, au prix d'appel (99 pence), puis vous vous retrouvez à dépenser 2,50 £ pour le second. Piégés ? Dès le troisième, c'est 3,99 £ et en 90 numéros et un peu moins de trois ans, vous aurez déboursé près de 400 euros.

Quant au projet vedette proposé, il vous tiendra en haleine pendant deux ans. Auparavant, les quilts étaient confectionnés à partir de scraps, de rebuts, d'habits usés, de restes de découpes trouvés à proximité des domiciles des couturières ou des fabriques. Là, votre créativité est guidée. En fait, vous payez surtout la publicité télévisée, un peu l'impression et le conditionnement, mais vous serez choyés. Le résultat sera digne de vous et fera l'admiration de toutes vos visiteuses ou hôtes.

Voyez-les déjà, dès la première vue de votre, non plus ouvrage, mais chef-d'œuvre, écarquiller les yeux et vous féliciter ! C'est fastidieux d'en rajouter dans le laudatif à chaque numéro, mais on s'y fait, et cela devient routinier…

Bien sûr, Hachette n'indique pas combien de numéros il faut pour acquérir la collection complète de figurines ou autres « cadeaux », ou pour réaliser le fabuleux projet. Pour les autres revues de type similaire, cela prend ou ne prend pas. Aucune garantie que le magazine sera encore en vente après un trimestre. Vos cadeaux finiront en brocante ou déballage, ou à la cave. Le dessus de lit envisagé peut finir en coussin dépareillé…

Ça calme.

M'enfin, pour en revenir à l'expérience du patchwork, si j'ai pu le faire, n'importe qui le peut.
Alors à vos machines si cela vous inspire pour votre déco ou un cadeau! ♥

 Moi aussi j'ai le droit de faire ma belle de temps en temps ! ^_^

Attaquons le sujet du jour :

A l'heure où l'on nous fait prendre les vessies pour des lanternes (et du cheval pour du boeuf), je vais vous dévoiler une autre arnaque.

Vous êtes pour ou contre la Fourrure ?

Non non, je ne lance pas une nouvelle polémique, je vous informe d'un honteux secret : Vous portez peut être de la fourrure tous ces jours d'hiver, sans le savoir !

Sur un site marchand, j'ai trouvé l'exemple-faille en quelques minutes.

Vous voyez cette belle doudoune homme de marque ?

Joli capuche. Il y en a des tas dans le même genre autour de vous ces derniers mois.
Et même sur des manteaux pas chers, soit dit en passant.

"Capuche amovible par glissière, bord fausse fourrure."
Sauf que...
A vue de nez, et étant donné que j'ai rénové et que je porte quelques fourrures vintages de 60 ans d'age, je mets mes doigts à couper que ce col est en VRAIE fourrure.

Ici, comme sur toutes les doudounes actuelles, c'est du raccoon dog. Appelé également Finn Raccoon. Un cousin du raton laveur, que l'on élève (même pas pour manger) en Asie.
Je vous déconseille des recherches internet à ce sujet, c'est atroce.

Mais au delà du pour ou contre la fourrure (où chacun se positionne en fonction de ses convictions), ce qui est SCANDALEUX c'est le MENSONGE à son sujet.

Au mieux, ça n'est pas indiqué sur l'étiquette du tout, au pire c'est carrément un mensonge éhonté qui est marqué.

Parceque le consommateur a le droit de savoir ce qu'il achète, je vais tenter de vous montrer comment différencier la vraie de la fausse fourrure.

Pour commencer, la vraie fourrure, c'est "joli". Quoi qu'on en pense, cela a un aspect soyeux et vaporeux. Alors que la fausse fourrure beaucoup moins.
Au toucher, la vraie fourrure est souvent très douce, là où la synthétique est un peu rêche.


Entrons dans les détails en étudiant la chapka vintage que je porte sur la première photo.

Je n'ai pas encore réussi à définir de quel animal elle est issue tant cette fourrure est ancienne.

Vous pouvez constater que le poil est touffu mais pas uniforme. Tant au niveau de sa couleur que de sa longueur.
En effet, un vrai pelage possède deux types de poils : un poil court s'apparentant à du duvet (ce qui tient bien chaud) et des poils plus longs partout par dessus. 
Si vous regardez attentivement votre animal de compagnie le plus proche (pour peu qu'il ne soit pas à poil ras et qu'il s'agisse d'un mammifère), vous observerez cette même différence entre les deux types de poils.
Les propriétaires de chats et chiens connaissent bien le phénomène de perte de poils à l'orée du printemps, et l'on appelle communément ce duvet du dessous "la bourre". Surtout lorsque cela fait des noeuds au brossage.

Observons sur un autre exemple.
Ici, un col en loup qui doit avoir au moins deux fois mon age.

Voyez le rendu général, l'impression de douceur, la différence de nuances et de longueurs des poils...

Plus près.

Si l'on s'approche encore, et que l'on regarde entre les poils, on distingue le "cuir". A l'instar de notre cuir chevelu. Alors que le synthétique, lui, sera cousu/tissé sur une grille de tissu. 

Comparons maintenant avec le peu de fausse fourrure dont je dispose.
Une écharpe rose (qui pour le coup fait forcément moins vrai), et le revers de mes bottes après ski.

Les poils sont plutot de la même longueur les uns par rapport aux autres et les nuances de teintes (surtout sur le revers de botte, hein ^^) sont plus "pauvres".

Regardez sur cette autre doudoune, dégotée chez la Redoute également, (avec un modèle homme tout aussi mignon d'ailleurs...), combien la (fausse) fourrure de la capuche n'a rien à voir avec celle de la première.

J'espère qu’après cette démonstration illustrée, cela vous saute désormais aux yeux !

Si, malgré tout, vous avez encore des doutes, tirez un poil et passez le au dessus de la flamme d'une bougie.

S'il se comporte à la manière d'un de vos cheveux, s'enroulant vers le haut en brûlant, et que cela sent communément le "cochon grillé" (oui, vous savez, quand vous vous brûlez accidentellement un peu de poils de la main ou du bras en faisant la cuisine ? Bah pareil) , c'est du vrai poil.
S'il a tendance a fondre plutôt, genre un peu plastique ou tissu synthétique, c'est de la fausse fourrure.

Je sais que le sujet est délicat et polémique, mais ce qui importe, là, c'est que maintenant vous puissiez reconnaître la vraie et la fausse fourrure, et acheter selon vos goûts et convictions.
En toute connaissance de cause.